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J'ai revu Saïgon, la rue Catinat, l'Hôtel Majestic, l'Hôtel Continental, les grandes
avenues fleuries, les maisons flottantes sur les arroyos (rivières) aux eaux plutôt sales, servant à tous les usages... y compris le soupe. Et aussi les théatres chinois avec masques et gongs, ainsi que
toutes ces vielles demeures et pagodes aux toitures toutes en courbes élégantes en harmonie avec le paysage. J'ai revu le boulevards Galliéni où nous étions, tous près de Cholon, cette ville chinoise
grouillante de vie, de jour comme de nuit, avec ses boutiques aux marchandises parfois bizarres..... et le "grand monde" de l'univers de tous les plaisirs et de toutes perversions. Les gros
chinois, joueurs de ma-jong remuaient sans cesse leurs pions et leurs piastre, et dans les coins sombres, sur les trottoirs, les nia couhés jouaient le peu qu'ils avaient à la lueur d'une loupiote. |
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SAÏGON - Le marché de Cholon |
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Oserait-je parler du quartier très chaud, près du grand marché, avec des groupes de
filles aussi jolies qu'intéressées? L'ambiance intime étaient assurée par l'unique bougie dans une chambre, l'usine électrique étant sans cesse en panne. Un copain armé et impatient veillait derrière la
porte sur ces amours romantiques. |
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J'ai revécu les nuites chaudes indochinoises, dans le croassement des crapauds-buffles, parmi les
lucioles lumineuses, les moustiques affamés, les rats hardis et bruyants ... et la crainte du "Viet" omniprésent. Saïgon, ce nom mythique qui fait rêver, cette métropole du sud, opulente et
molle se niche dans sa végétation exubérante, et fleurie, au bord des ses arroyos aux eaux noires, au coeur de ses rizières, ces immenses marais verts où pataugent les buffles lents et lourds. |
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J'ai revécu les nuites chaudes indochinoises, dans le croassement des crapauds-buffles, parmi les
lucioles lumineuses, les moustiques affamés, les rats hardis et bruyants ... et la crainte du "Viet" omniprésent. |
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